Je n'ai pas pris d'autres photos, beaucoup d'exposants ne le permettaient pas.
Encore un beau salon avec plus de 70 exposants avec entre autre....
(article du Courrier Picard)
Pascal Jaouen : «Des visiteurs qui aiment la broderie»
Pour ses dix ans, le festival de la broderie peut s’enorgueillir de la venue du talentueux styliste Pascal Jaouen. Il a transmuté les techniques traditionnelles bretonnes.
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Œuvrant pour la haute couture, auréolé d’une notoriété internationale, le brodeur et styliste Pascal Jaouen sera au festival de la broderie de Compiègne.
Quelles sont les raisons de votre venue dans un festival amateur comme celui de Compiègne ?
Je n’ai entendu que du bien de ce festival. Sa fréquentation est intéressante : ce sont des visiteurs qui aiment le textile, la broderie bien sûr, mais aussi la mode. J’aime bien le rapport avec le public. Une fois par an, je me rends à Aiguille en fête (ndlr : salon de référence pour le grand public, à Paris expo). À Compiègne, je vais tenir un stand pendant trois jours pour y faire découvrir le Glazig, une broderie régionale, qui a un fort succès à l’international pour ses couleurs, ses petits points. Cette broderie est réalisée tant dans la haute couture que par des particuliers. C’est aussi l’occasion de présenter mon entreprise, l’école de broderie d’art de Quimper, qui compte aujourd’hui neuf brodeurs, dont deux meilleurs ouvriers de France, 30 écoles et 2 000 élèves.
Vos écoles ont d’abord été ouvertes en Bretagne, d’où vous êtes originaire. En avez-vous implanté dans toute la France désormais ?
Nous sillonnons toute la France pour la tenue de stages. Je reviens du Périgord. Deux de mes employés partent pour Lyon. Il y a trois ans, j’ai créé une école à Paris, Au ver à soie, rue Réaumur. C’est aussi une des raisons de ma venue à Compiègne, proche de cette école parisienne. Je l’ouvre en octobre. Les cours y sont donnés à l’année, les jeudis ou vendredis. J’y suis chaque mois. Aucune connaissance préalable n’est requise : il y a quatre niveaux. Cette année, nous allons aborder plusieurs techniques : le Glazig, le perlage à l’aiguille et la broderie de Lunéville, une technique très utilisée en haute couture. Bien sûr, je propose des formations professionnelles, mais à 95 %, les élèves viennent dans ces cours pour leur loisir.
Vous vous êtes fait connaître du grand public par la réalisation de tenues de scène pour la chanteuse Nolwenn Leroy. Quels sont vos projets de création ?
Je collabore actuellement avec le chocolatier, Georges Larnicol (Quimper), meilleur ouvrier de France, pour la réalisation d’une robe en chocolat, que j’ai dessinée. Elle sera exposée à l’occasion du salon du chocolat à Paris. Aura-t-elle des broderies ? Nous allons en décider cette après-midi (hier, mardi). Je prépare par ailleurs une exposition qui se tiendra de juin à septembre 2018, avec le peintre Michel Costiou, autour des univers de la broderie, de la peinture et de la tapisserie. Enfin, je travaille à ma prochaine collection de haute couture, qui s’intitulera Sur la route de Saint-Jacques.
Une étonnante popularité
Par Le Courrier Picard Tuesday, September 26, 2017 - 20:25
Tendance la broderie ? « Le tricot est tendance. La couture, de plus en plus. Mais le goût pour la broderie est constant », confie Christine Hay. Enseignante dans les ateliers compiégnois Autour du fil et créatrice de modèles sous la marque Au chat qui dort, elle épaule le Lions club pour inviter quelque 75 créateurs professionnels, écoles réputées… « Depuis plus de 20 ans que j’exerce, j’ai toujours eu autant d’élèves en cours de broderie. Le public évolue certes : ça touche de plus en plus de jeunes, quelques hommes aussi. Internet a fait beaucoup de bien grâce aux tutos et surtout aux merceries en ligne. On vient à la broderie pour faire quelque chose d’esthétique, parce qu’on a vu une mamie avec une aiguille à la main, mais aussi parce que c’est une activité dans laquelle l’esprit est complètement investi. Ça permet à certains élèves qui ont connu la dépression de reprendre pied. »