Après plus de 27 ans de mariage, nous avons décidé avec mon mari de nous envoyer en l'air, et oui, il nous a fallu tout ce temps avant qu'il arrive à me décider. C'est que j'avais la trouille !!!!!! et puis en en parlant autour de moi, on me rassurait en me disant que si ça se faisait en douceur, il n'y avait pas à avoir peur, alors j'ai eu raison de faire confiance, tout c'est très bien passé, ça a duré 1h15.
1h15 de plaisir intense, sans un bruit, nous avons savouré pleinement cet instant magique et je partage avec vous ce moment de pure bonheur.......
- on commence par équiper la nacelle avec le matériel
- on installe le "barbecue"
- le ballon est encore dans sa housse
- tout le monde met la main à la patte
- la nacelle est équipée, on l'a couche pour y accrocher le ballon
- le ballon est accroché, vous pouvez voir que nous étions nombreux , 8 mongolfières en tout
- maintenant il faut déplier à fond le ballon, ils ne sont pas trop de 2
- chacun de notre côté, mon mari et moi, nous tenons la base du ballon pendant qu'un gros ventilateur souffle pour gonfler l'intérieur du ballon, rien à voir avec nos ventilateurs, je ne tenais pas debout en étant devant, c'est vous dire !
- l'intérieur du ballon
- pendant que notre ballon continue à se gonfler, d'autres partent
- encore un autre qui prend son envol, patience notre tour va arriver !
- ça y est, le pilote me fait signe de couper le ventilo, on lache tout sauf les 2 personnes au fond à gauche, elles tiennent une corde qui est attachée au sommet du ballon pour le retenir car lorsqu'il envoit le gaz dans le ballon, celui-ci se redresse d'un seul coup et il ne faut pas qu'il bascule de l'autre côté. En regardant la photo, je m'apperçoie qu'en dessous de la nacelle, il y a un panneau "chasse interdite", il manquerait plus que ça, qu'on se fasse tirer comme des pigeons (heureusement l'ouverture de la chasse était le lendemain)
- ça y est, on nous fait signe de grimper dans la nacelle, la nacelle est attaché à la voiture, il faut que celle-ci soit stabilisée avant de décoller et de détacher la corde de la voiture
(photo prise d'un autre ballon)
- ça y est, le ballon ne touche plus terre, nous décollons (je suis là où il y a la flèche)
(photo prise d'un autre ballon)
- l'ascension se fait en douceur, c'est génial, je n'ai pas peur, je profite de l'instant présent
- nous sommes au-dessus des autres ballons qui sont encore allongées sur le sol, au loin on en voit 2 autres
- ça y est un autre de redressé, il va pouvoir nous rejoindre
- un par un, ils se redressent les uns après les autres
- au loin, on apperçoit les terrils, ah oui, j'ai oublié de vous dire que ça se passait dans le Pas de Calais
- c'est le grand silence dans les airs, vous n'osez même pas dire un mot, vous êtes là pour voir tout ce qui se passe autour de vous et profiter de cet envol majestueux, le silence est interrompu par le laché de gaz dans le ballon (j'ai même eu chaud aux "étiquettes" car le bruleur est juste au dessus de notre tête), on entend à peine les aboiements des chiens qui nous regardent passer ainsi que par les "hou ! hou !" des habitants qui nous font signe et auquels nous répondons aussi par des grands signes conscients de la chance que nous avons d'être en haut !
- si vous regardez bien, vous pouvez voir le reflet d'une mongolfière dans l'eau. Lorsque nous avons traversé le canal, on sentait la fraicheur dans le ballon
- une des 4 bouteilles de gaz qu'il y a dans chaque coin de la nacelle, je faisais bien attention de ne pas y toucher !
- on nous a appelé pour prendre l'apéro, un des ballons est presque descendu dans le jardin !
- le ballon dans lequel on est
- et puis le moment d'attérir est arrivé, un champ de patates fraichement récolté fera l'affaire
- ça y est, nous avons attéri tout en douceur, la nacelle c'est posé délicatement sur le sol. Le pilote coupe l'arrivée de gaz et ferme les bouteilles de gaz, il saute de la nacelle pour attraper la corde qui est accroché au sommet du ballon (la corde que retenait les 2 personnes au début du reportage si vous avez bien suivi..... attention interrogation écrite à la fin) et nous descendons à notre tour et le ballon se vide de son air en un rien de temps.......
- les ballons attérissent les uns après les autres.....
- il faut maintenant procéder dans le sens inverse pour ranger tout le matériel, on se demande d'ailleurs comment on va faire pour rentrer la toile du ballon dans sa housse, c'est plus facile de la sortir que de la rentrer....
- ne croyez pas que je n'ai fait que faire les photos, j'ai aussi aidé.
Vous voyez le cultivateur, il continu de récolter ses patates mais lorsque nous avons attéri, il s'est empressé de venir au devant de nous, notre pilote lui dit : on a apporté un panier (la nacelle) pour glâner les patates. Le cultivateur lui a répondu : c'est la 1ère fois que l'on me l'a fait celle-là !!!!! Tout c'est bien passé mais il semblerait que ce ne soit pas toujours le cas malgré que les pilotes de ballon s'arrange toujours de ne pas se poser dans un champs cultivé.
- le ballon a bien retrouvé sa place dans sa housse
- ils ne sont pas trop de 3 pour le porter
- et de 4 pour remettre la nacelle dans la remorque
Voilà notre après midi de samedi, un moment inoubliable avec un temps splendide, des conditions idéales pour "s'envoyer en l'air" n'est-ce-pas !!
Un grand merci aux personnes qui nous ont invité. Nous avons eu un accueil on ne peut plus sympathique, un repas où rien ne manquait pendant lequel les pilotes nous ont raconté des anecdotes à se tordre de rire (quoique, il fallait mieux qu'ils racontent tout ça après car sinon je pense que je ne serais jamais monté), nous sommes reparti chacun avec un diplôme.
Ayant le vertige, je n'aurai jamais pensé que j'aurai fait cela un jour mais on m'a soutenu que puisque le ballon n'est pas rattaché au sol il n'y a pas la sensation de vertige et bien c'est vrai. Pour mon mari, ça n'était pas la 1ère fois car il y a 5 ans je lui avais offert son 1er vol en mongolfière au départ de Pierrefonds et depuis, il n'avait qu'une envie..... recommencer et bien maintenant nous serons 2.
L'humour est encore le meilleur
des régimes contre le poids de l'existence.
Jean Veidly